Quand perdre l’audition modifie le cerveau

Selon le DRESS, près de 7 millions de français ont des problèmes d’audition. On le sait la perte d’audition a des conséquences sanitaires et sociales graves. Mais ce qu’on sait moins, c’est qu’elle a également des conséquences sur le fonctionnement de notre cerveau.

Oreille et cerveau : une étroite corrélation

Il ne s’agit pas d’entendre des mots. Il faut aussi les analyser et les comprendre. Le cerveau prend aussi rapidement le relai de l’oreille. Outre l’aire auditive, le cerveau stimule d’autres aires cérébrales. En bref, dès que l’on nous parle, dès que l’on entend un son, tout le cerveau se met en branle pour comprendre. Or, lorsqu’on peine à entendre, le cerveau fait plus d’efforts et sollicite des ressources mentales supplémentaires qui le fatiguent.

Un risque de démence accru

En compensant la perte d’audition, le cerveau dépense beaucoup d’énergie, affectant des ressources cognitives. En 2014, les chercheurs de la John Hopkins School of Medicine ont montré qu’une légère perte d’audition de 25 décibels entraîne un vieillissement prématuré des capacités cognitives de sept ans. Dans leur rapport, ils parlent d’un risque de démence accru.

La nécessaire prévention

En France, on estime qu’un malentendant sur quatre est appareillé. Pourtant, prise en charge précocement, la perte d’audition ralentit et les capacités cérébrales sont préservées. Il est donc essentiel de procéder à un dépistage, et si nécessaire, un appareillage, précoces.

Source : Bonne santé mutualiste#94

 

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